Les Pur dans la presse un peu partout: National Géographic, Figaro Histoire, etc

Le National Géographic parle de “l’aventure du réel”

Trouvez le livre ici:http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4992

Le Figaro Histoire chronique “Les chasses de Louis XVI” de Henri Pinoteau

Retrouvez le livre ici: http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4983

Le site “Vers les îles” évoque le Tintoret sous le regard de John Ruskin, Anthologie vénitienne. http://www.vers-les-iles.fr/livres/Gauguin/Ruskin_Tintoret.html

Trouvez le livre ici: http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4706

Recension de la Cliothéque de l’ouvrage dirigé par Yves-Marie Bercé: “Archives des gens simples

https://clio-cr.clionautes.org/archives-des-gens-simples.html

Trouvez le livre ici: http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=5030

Dans la Revue de l’histoire des religions voici une nouvelle recensions du livre de Caroline Ford: “De la province à la nation, Religion et identité politique en Bretagne”

Traduction française, près de vingt-cinq ans après sa parution aux États-Unis, d’un
ouvrage devenu rapidement ce qu’il est convenu d’appeler un classique, c’est-à-dire un
livre que tout le monde évoque sans forcément l’avoir lu, ou en tout cas avec assez
d’attention. Creating the Nation in Provincial France. Religion and Political Identity in Brittany,
publié initialement aux États-Unis en 1993, méritait d’être rendu accessible au lectorat
francophone qui ne maîtrise pas forcément l’anglais.
2 Portant sur le moment charnière des années 1890‐1926, ces années au cours desquelles
la République s’emploie à gagner des campagnes qui ne lui sont pas a priori favorables,
Caroline Ford, aujourd’hui professeur à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA),
remet en cause la thèse d’Eugen Weber, selon qui la transformation des campagnes
françaises se serait faite de haut en bas, par le triomphe progressif des valeurs
citadines, modernes et nationales sur la résistance des coutumes rurales,
traditionnelles et locales : Peasants into Frenchmen, comme le disait excellemment le
titre anglais du livre de Weber (1976, titre traduit faiblement chez Fayard en 1983 par
La fin des terroirs). Dans le cas du Finistère, qui est l’objet de l’étude fouillée de Caroline Ford, il apparaît au contraire que la modernisation politique s’est largement opérée à
travers la résistance catholique, portée par un clergé d’origine populaire, aux
tentatives d’intégration jacobine symbolisées par le ministère Combes et sa lutte à la
fois contre les congrégations et contre l’emploi de la langue bretonne. Il n’y a donc pas
eu crispation sur un passé condamné à disparaître mais, à partir d’un socle culturel
solide et de principes religieux considérés comme intangibles, une contre-offensive sur
le terrain de la modernité. Aux illusions réactionnaires de restauration monarchique,
les leaders des catholiques finistériens – ceux du Léon en particulier – ont préféré le
combat pour une démocratie chrétienne, c’est-à-dire pour la démocratie mais
chrétienne. Et pourtant, à terme, et en grande partie sous l’effet de la Grande Guerre et
de l’union sacrée, ils ont fini par se rallier à la démocratie, tout court.
3 L’auteur a fait le choix de republier tel quel l’ouvrage de 1993, sans chercher à faire des
mises à jour qui auraient été complexes. On ne trouvera donc pas ici le dernier état de
la question mais la trace d’une inflexion historiographique qui s’est opérée quasi
simultanément en France, comme le montre la grande thèse, plus englobante par son
espace et par sa thématique, de Michel Lagrée, Religion et cultures en Bretagne (1850‐1950),
publiée chez Fayard en 1992. Michel Lagrée avait d’ailleurs été l’un des premiers à
souligner l’importance du livre de Caroline Ford dans un compte rendu paru en 1994
dans les Annales. Sur le terrain proprement politique et finistérien qui est celui de
l’auteur, d’autres travaux sont venus par la suite développer ou préciser les choses. De
cette bibliographie complémentaire, on signalera ici seulement trois titres majeurs :
Vincent Rogard, Les catholiques et la question sociale. Morlaix, 1840‐1914. L’avènement des militants, Rennes, PUR, 1997 ; Maurice Lucas, La Cornouaille politique (1870‐1914). Étude sur
le berceau de la Bretagne républicaine, Paris, Les Indes savantes, 2014 ; Marie-Thérèse
Cloître, Les catholiques et la République. Finistère, 1870‐1914, Brest. Cet ouvrage a également ceci d’essentiel qu’il fait désormais référence, au-delà du seul
cas breton qu’il examine, dans l’étude des rapports entre centres et périphéries et de la
construction des identités nationales ou régionales. D’un point de vue historique, il permet de fructueuses comparaisons, notamment avec d’autres régions européennes
où s’est constitué, à un moment ou un autre, un mouvement catholique puissant et
structuré, politique ou métapolitique. Est-il besoin d’ajouter qu’alors qu’en
octobre 2019 des voix se sont élevées, à gauche comme à droite, pour demander, en
vain, au nom de la laïcité et du refus du communautarisme, que l’on interdise à l’Union
des démocrates musulmans français (UDMF), fondée en 2012, de présenter des listes
aux élections municipales, autrement dit de participer normalement à la vie politique,
la lecture de ce livre sur les démocrates chrétiens d’il y a un siècle peut opportunément
contribuer à approfondir la réflexion sur les rapports entre religion et démocratie ?

Trouvez le livre ici: http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4668

La Revue de l’histoire des religions évoque le livre dirigé par Bénédicte Sère : “Les régimes de polémicité au Moyen Âge”

Les 23 et 24 septembre 2016 s’est tenu à l’université de Paris-Nanterre un colloque
intitulé « Polémologies médiévales. État des lieux ». Le changement entre le titre du
colloque et celui du livre révèle la dimension réflexive qui distingue l’ouvrage. L’angle
d’approche est ici celui de l’interrogation pratique – les intervenants sont tous
historiens – d’un appareil théorique – les notions abordées émanent de la linguistique,
de la philosophie et de la sociologie. La notion de polémique est reliée à deux autres, qui ont chacune donné lieu à un ouvrage collectif interrogeant la période médiévale (Vincent Azoulay, Patrick
Boucheron (dir.) Le mot qui tue. Une histoire des violences intellectuelles de l’Antiquité à nos
jours, Seyssel, Champ Vallon, 2009 et Patrick Boucheron, Nicolas Offenstadt (dir.),
L’espace public au Moyen Âge. Débats autour de Jürgen Habermas, Paris, Presses
Universitaires de France, 2011) dont Antoine Destemberg propose un compte rendu
dans sa contribution. Bénédicte Sère, qui a contribué à ces deux livres, propose ici
d’étudier non les mécanismes ou les objets de la polémique mais de développer une
réflexion sur l’application de cette triade de notions à la période médiévale.

La triade violence, polémicité et formation d’un espace public se trouve ainsi
confrontée à trois positions historiographiques dans l’ouvrage : l’approche du
christianisme dans sa pluralité durant l’Antiquité tardive, l’interrogation de la Querelle
des Investitures comme matrice de l’espace public médiéval et l’étude de la disputatio
scolastique comme régime médiéval de polémicité. L’économie de l’ouvrage participe de sa dimension réflexive. L’introduction reprend de manière synthétique les acquis du colloque pour introduire le livre comme un nouveau temps de travail sur l’écriture des savoirs en régime chrétien. L’étude se distingue
d’une histoire intellectuelle par la primauté accordée à la formation et à l’évolution
d’un espace socialement structuré et normé sur les arguments et les idées. Le dense
degré d’inter-citation entre les communications permet de les aborder en termes de
prise de position : continuation d’une même approche sur plusieurs temps de la période
ou contrepoints autour d’un même objet. Les réflexions de Sita Steckel et Leidulf Melve
sur la sphère publique irriguent ainsi l’ouvrage tandis que l’intervention finale d’Olivier
Marin invite à la prudence quant à l’association entre controverse et violence présente
dans plusieurs interventions. La conservation des débats organisés lors de la table
ronde, où de nouveaux intervenants (Frédéric Gabriel, Jean-Pascal Gay, Dominique
Iogna-Prat) s’ajoutent aux auteurs des contributions, achève de donner à l’ouvrage une
unité beaucoup plus forte que celle de la plupart des comptes rendus de colloque ou des
ouvrages collectifs.
La période antérieure à la Querelle des Investitures est traitée dans les deux premières
contributions qui permettent de mettre en perspective les modalités courantes
d’interrogation de l’espace public. Les controverses de l’Antiquité tardive ont lieu entre
des christianismes (Alessandro Capone) et concernent toutes les couches de la société,
comme l’a montré Michel-Yves Perrin (Civitatis confusionis. De la participation des fidèles
aux controverses doctrinales dans l’antiquité tardive, Paris, Nuvis, 2017). De même que
l’étude des régimes médiévaux de polémicité constitue une prise de position contre une
approche moderniste qui réserverait cette question à la République des Lettres,
l’intervention de Warren Pezé défend la légitimité de la question pour le Haut Moyen
Âge, en montrant comment des polémistes en marges – tel Gottschalk d’Orbais aux
prises avec Hincmar de Reims – se tournent vers l’opinion publique pour défendre leurs
positions et contraignent de ce fait leurs adversaires à faire de même.
La question de la polémique au XIe siècle se situe au cœur de l’œuvre de Leidulf Melve
(Inventing the public sphere. The public debate during the Investiture Conteste, Leiden, Brill,
2007) qui propose une typologie de la littérature polémique (avec les registres
diffamatoire, apologétique, argumentatif). La finalité de cette proposition est d’éviter
un biais dans la sélection des sources qu’implique une définition trop peu réfléchie de
la polémique. La notion même d’espace public est aussi discutée par Charles de
Miramon qui rappelle que Jürgen Habermas la décrivait comme le résultat d’un
processus historique achevé au XVIIIe siècle. Cette réflexion, qui préfère au terme de
débat celui de dispute, voire de « disputaison » conduit à interroger la présence, sauf
cas exceptionnel, de la polémique dans sa définition habermassienne pour la période
médiévale et invite à chercher des critères spécifiques aux régimes de polémicité du
Moyen Âge. C’est ce que propose Alain Rauwel qui souligne en premier lieu le rôle de la
liturgie, davantage que de la polémique, dans la constitution de l’espace public au
Moyen Âge. L’idée du public comme produit d’une intervention extérieure, empruntée à John Dewey, permet de plus de centrer la question sur la communauté constituée par
la polémique elle-même et constituée comme communauté émotionnelle.
Suivent ensuite une série de contre-points critiques de la notion d’espace public – ou de
sphère publique, la pertinence de la traduction courante ayant déjà été remise en cause
par Joseph Morsel dans l’ouvrage éponyme. Sita Steckel, analysant la querelle des
Mendiants, souligne à quel point une lecture en termes de polémique au sein d’un espace public peut amener à des erreurs de lecture : les textes de Guillaume de Saint-
Amour ont été classés comme production scolastique alors qu’ils visent un public plus large. L’université est ainsi replacée dans un réseau plus étendu pour lequel elle joue le
rôle de hub et de catalyseur sans être le lieu de départ des querelles. Cette approche
multi-centrée, épisodique, marquée par une diversité de stratégies rhétoriques
implique ainsi de s’interroger sur les règles de chaque forme de polémique, marquant
l’existence d’une diversité de champs au sein desquels une même polémique peut
circuler sous différentes formes. Le cas de l’exégèse présenté par Emmanuel Bain est
particulièrement représentatif de cet état de fait. Si la Bible a pu être définie comme un
champ de bataille par Philippe Buc, les formes de cette bataille sont spécifiques :
élaboration patiente, impersonnalité, imperceptibilité des choix pour l’œil non expert,
diversité d’interprétation acceptée. La violence est réservée à la dénonciation des juifs
et des hérétiques mais il s’agit alors d’un monologue, d’une polémique contre un
adversaire fictif, sans connaissance réelle de la doctrine adverse. Philippe Bobichon
note cependant un intérêt chrétien pour la réalité du judaïsme contemporain à partir
du XIIe siècle, une prise en compte de l’argumentation juive, elle-même construite pour
protéger les juifs de la conversion.
Après l’analyse déjà évoquée d’Antoine Destemberg qui souligne à quel point l’histoire
polémique révèle les effets de champ structurant la scène controversiale, Bénédicte
Sère, à travers l’étude de la postérité contemporaine du décret Haec Sancta, montre
dans quelle mesure les constructions historiques peuvent être le produit de
constructions théologiques – catholique et protestante – et polémiques sous-jacentes :
ici l’héritage des controverses autour de l’articulation juridictionnelle et politique
entre le pape et le concile. Dans sa contribution, refusant l’idée d’une violence comme
ultima ratio de l’histoire, Olivier Marin souligne que la controverse constitue – dans le
cas du hussitisme – un temps de suspension de la violence et non une continuation de la
guerre par d’autres moyens. Au sein d’un espace de connivence, celui de la disputatio, il
apparaît nécessaire de ne pas négliger l’effectivité propre des arguments – la polémique
n’est pas purement formelle – et la fonction socialisatrice de la controverse qui
implique une dimension partagée de normes et de savoirs qui seuls la rendent possible.
9 L’ouvrage échappe aussi bien à l’application d’une notion théorique hors-sol qu’à la
juxtaposition de contributions purement érudites. Le lien le plus travaillé est celui
établi entre polémique et sphère publique dont l’ouvrage dessine les spécificités. Même
si elle est abordée, la question de la violence de la polémique est moins définie. On peut
se demander dans quelle mesure l’idée d’une conversion de la violence en fonction des
caractéristiques du champ où elle s’exprime et produit un public permettrait
d’effectuer la synthèse de plusieurs communications. On peut ainsi reprendre la
remarque d’Emmanuel Bain qui note une ouverture de l’exégèse à la polémique à la fin
du Moyen Âge, évolution qu’il associe à une croissance de la culture de la disputatio. À la
pluralité des régimes de polémicité de la période médiévale succéderait alors progressivement une forme plus unifiée de régime polémique aboutissant au XVIII e siècle à la conception habermassienne de celui-ci.

Trouvez le livre ici : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4804

Le Télégramme parle de “Histoire populaire de la Bretagne”

https://www.letelegramme.fr/livres/histoire-populaire-de-la-bretagne-et-ma-jolie-bretagne-de-a-a-z-prix-des-libraires-produit-en-bretagne-2020-06-10-2020-12632478.php

Trouvez le livre ici : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4907

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