Nos ouvrages et nos auteurs dans la presse
Nos ouvrages et nos auteurs dans la presse : “Les cornua de Pompéi” sur le site de la Revue musicale suisse
Nos ouvrages et nos auteurs dans la presse: https://www.musikzeitung.ch/fr/critiques/livres-partitions/2020/12/renaissance-antiquite#.X-Lxf
Nos ouvrages et nos auteurs dans la presse “Judith Gauthier” dir Yvan Daniel et Martine Lavaud dans la revue Histoires littéraires (n° 82, avril-mai-juin 2020)
Complimentée très jeune par Baudelaire, Judith Gautier élabora une œuvre pleinement originale de traductrice et d’écrivain orientaliste, et fut la première femme à entrer à l’Académie Goncourt, en 1910. La fille du grand Théo n’était pas n’importe qui, et il est juste qu’on la remette à l’honneur. Sont ici réunis les actes d’un colloque qui s’est tenu en 2017 pour le centenaire de la mort de l’écrivaine. Le volume s’ouvre sur un Envoi de Pierre Brunel sur Baudelaire et Judith Gautier : rien que de l’archi-
connu, où, à son habitude, l’auteur tire la couverture à lui.
Le volume
Si l’on excepte ce fâcheux péristyle, le volume est à la fois riche et dense. On en retiendra d’abord la contribution de Martine Reid, « Le Collier des jours ou les choix singuliers de Judith Gautier », qui souligne le décousu de ces souvenirs, consistant souvent « en une succession de situations cocasses, de frayeurs minuscules et de saynètes attendrissantes ». Tout cela transmet une « image stéréotypée de soi en “bon petit diable” ». Et dans Le Second Rang du collier, l’écrivaine privilégie l’anecdote, pour édifier une « fantasmagorie à la gloire de Théophile Gautier ». C’est un sujet un peu analogue que traite Astrid Charlier, mais en mettant l’accent sur la présence récurrente du père dans les souvenirs, surtout dans Le Second Rang du collier, où « Judith parle finalement peu d’elle ».
Temple du souvenir
Dans « Le Temple du souvenir », Vincent Laisney évoque le salon de Judith Gautier rue Washington, qui fut très fréquenté à cause de la notoriété de son hôtesse. Article que complète judicieusement un choix de témoignages sur ce salon (d’Henri de Régnier, notamment). Cherchant à préciser les rapports de Judith avec le spiritisme et Éliphas Lévi, Martine Lavaud donne une étude à la fois très informée et pleine d’alacrité. D’autres communications, souvent très précises, ont pour sujet Judith Gautier et
l’Orient : ainsi, Yvan Daniel se penche sur « l’authenticité des poèmes du Livre de Jade», Yoshikawa Junko sur ses rapports avec le Japon, et Annie Krieger-Krynicki avec l’Inde.
Dernière section
Remarquable et apportant du nouveau est la copieuse dernière section, consacrée à Judith Gautier et les arts. Marie-Hélène Girard examine en détail les textes sur le Salon de 1876 et conclut que Judith Gautier perpétue l’idéalisme de son père (elle privilégie par exemple Puvis de Chavannes), tout en se tenant sur la touche par rapport à la modernité picturale — ce qui ne l’empêche pas de se livrer à un grand éloge de Gustave Moreau. Cette section est si riche qu’on ne peut tout citer : Judith Gautier et Wagner par Cécile Leblanc, bonne mise au point ; Judith Gautier et la danse par Laura Colombo ; l’évocation précise et bien documentée, par Amandine Dabat, de la curieuse amitié de Judith Gautier et du prince d’Annam ; et enfin une très intéressante étude de Raphaèle Fleury sur le théâtre de marionnettes de Judith Gautier, qui nous introduit dans un petit monde
enchanté.
“Le syndicalisme à l’épreuve de la Première Guerre mondiale” Dir. J.-L. Robert dans la revue Le Mouvement social
Guerre eT conflit (blog) revient sur “Charles de Gaulle et l’irruption hitlérienne.
http://guerres-et-conflits.over-blog.com/2020/12/de-gaulle-avant-de-gaulle.html